Le retour du duo improbable
La deuxième saison des « Petits meurtres d’Agatha Christie » opère un audacieux changement d’époque et de personnages principaux. Nous voilà projetés dans les années 1950, aux côtés de Swan Laurence, commissaire désabusé à la dégaine de Bogart, et Alice Avril, journaliste pétillante et obstinée. Ce nouveau tandem, aussi électrique qu’improbable, revisite avec brio les plus célèbres énigmes de la reine du crime.
Un savoureux mélange des genres
Chaque épisode est un petit bijou d’humour et de suspense. La série joue habilement des contrastes entre le sérieux des meurtres et la légèreté des dialogues. Les scénaristes ont réussi l’exploit d’adapter fidèlement les intrigues de Christie tout en insufflant une modernité surprenante à ces classiques. Les costumes et décors des années 50 ajoutent un charme rétro irrésistible.
Les pépites de la saison
Parmi les adaptations notables : « Le Meurtre au champagne » (adapté de « Sparkling Cyanide ») offre un cocktail détonnant de glamour et de poison. « Témoin muet » (« La Plume empoisonnée ») explore les coulisses du journalisme. « Cartes sur table » se transforme en une soirée poker mortellement dangereuse. Chaque épisode préserve l’essence des romans originaux tout en les ancrant dans ce nouveau contexte historique.
Un duo qui fait étincelle
La alchimie entre Samuel Labarthe (Swan) et Blandine Bellavoir (Alice) est tout simplement parfaite. Lui, grognon et cynique ; elle, vive et idéaliste. Leurs échanges piquants et leur complicité inavouée volent souvent la vedette aux enquêtes elles-mêmes. La série excelle dans cet équilibre délicat entre intrigue policière et développement des personnages.
Cette deuxième saison confirme que la série a trouvé sa propre voix tout en honorant l’héritage d’Agatha Christie. Entre nostalgie des années 50, énigmes ingénieuses et dialogues ciselés, « Les petits meurtres » offre un divertissement intelligent qui séduira autant les puristes que les nouveaux venus dans l’univers christien. Un sans-faute !
