Bienvenue à Villefranche, zone de non-droit
Zone Blanche nous plonge dans l’atmosphère oppressante de Villefranche, petite commune perdue en lisière d’une forêt primitive où les ondes ne passent pas et où les disparitions sont monnaie courante. Le major Laurène Weiss, mutée dans cette zone sinistrée après un drame personnel, doit faire face à une recrudescence de crimes particulièrement sanglants. Mais dans cette ville où tout le monde a quelque chose à cacher, la vérité se cache peut-être… dans les bois.
Une héroïne à vif
Laurène n’est pas une flic comme les autres. Survivante d’une agression mystérieuse dont elle garde les cicatrices physiques et psychologiques, elle entretient une relation ambiguë avec cette forêt qui semble l’appeler. Son interprétation par Suliane Brakim est une révélation, incarnant une femme brisée mais déterminée, aussi dangereuse que vulnérable. Son passé ressurgit au fil des épisodes, entremêlé à l’enquête sur les récents meurtres.
La forêt qui murmure
Véritable personnage de la série, la forêt environnante est le cœur des mystères de Villefranche. Entre légendes locales et phénomènes inexplicables, la frontière entre réalité et superstition s’estompe. Les plans sublimes de cette nature sauvage et menaçante créent une ambiance unique, entre polar nordique et conte gothique. Les habitants, des bûcherons aux derniers commerçants, semblent tous liés à ces bois d’une manière ou d’une autre…
Meurtres sous influence lunaire
La série explore avec brio le thème de la violence cyclique. Les crimes semblent suivre le rythme des pleines lunes, comme si la forêt elle-même poussait les habitants à commettre l’irréparable. Entre affaires criminelles classiques et éléments fantastiques troublants, Zone Blanche brouille habilement les pistes, laissant le spectateur dans un inconfort permanent. Qui est vraiment responsable ? Les hommes ? La forêt ? Ou cette « zone blanche » qui semble altérer les comportements ?
Avec son ambiance unique et son héroïne complexe, Zone Blanche renouvelle le polar rural en y injectant une dose de surnaturel subtile et dérangeante. Cette première saison pose les bases d’un univers riche qui sera approfondi dans les saisons suivantes, mais fonctionne déjà parfaitement comme un récit autonome. Une série qui hante longtemps après le générique final.
