Hot Fuzz

Hot Fuzz : Quand le Polar Rencontre l’Humour British

Deuxième volet de la « Trilogie du Blood and Ice Cream » d’Edgar Wright, « Hot Fuzz » (2007) est un ovni cinématographique qui mélange hommage aux films d’action 90’s et satire des petits villages anglais. Simon Pegg incarne Nicholas Angel, un superflic londonien trop efficace, exilé dans le paisible village de Sandford. Ce qui semble être une punition se transforme en enquête haletante quand des « accidents » suspects secouent soudain cette communauté apparemment parfaite.

Hot Fuzz

Un Duo Policier Pour l’Histoire

La dynamique entre Simon Pegg (Nicholas) et Nick Frost (Danny, le shérif adjoint naïf) atteint des sommets comiques. Le contraste entre le sérieux obsessionnel du premier et l’enthousiasme puéril du second crée des scènes cultes, comme leur marathon de films d’action ou leurs débats sur la pertinence de « Point Break ». Leur alchimie transforme ce qui pourrait être une simple parodie en véritable ode à l’amitié masculine, le tout enveloppé dans des dialogues ultra-référencés.

Hot Fuzz

Sandford : Un Village Trop Parfait

Derrière ses allures de carte postale, Sandford cache des secrets macabres. Edgar Wright filme ce décor rural avec une précision maniaque, chaque plan fourmillant de détails préfigurant le chaos à venir. Les habitants, joués par un casting de légende (dont Timothy Dalton en épicier charmeur et suspect), incarnent à merveille cette Angleterre rurale à la politesse mortifère. La tension monte crescendo jusqu’à un troisième acte d’une violence et d’une inventivité visuelle rarement égalées au cinéma comique.

Hot Fuzz

L’Héritage Culturel d’un Culte Instantané

15 ans après sa sortie, « Hot Fuzz » reste étudié pour son montage ultra-rythmé et ses gags visuels millimétrés. La scène finale, hommage décomplexé à « Bad Boys II », a redéfini ce qu’une comédie d’action pouvait accomplir. Plus qu’une parodie, c’est une œuvre profondément cinéphile qui célèbre le genre policier tout en le réinventant. Preuve que même dans un village sans histoire, l’imagination d’Edgar Wright peut faire exploser les conventions… et quelques têtes au passage.

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